La CIDH appelle à éradiquer la maltraitance des personnes âgées et à garantir une vie sans violence

15 juin 2025

Washington, DC — Dans le cadre de la Journée mondiale de sensibilisation à la maltraitance des personnes âgées, la Commission interaméricaine des droits de l'homme (CIDH) appelle les États à redoubler d'efforts pour prévenir, punir et éradiquer la violence envers les personnes âgées, tant dans le cadre familial que dans les institutions de soins.

La maltraitance et les abus envers les personnes âgées constituent une forme de violence et une manifestation de la discrimination structurelle fondée sur l'âge qui imprègne nos sociétés et touche les personnes âgées (« âgisme »).

Dans son rapport thématique sur les droits des personnes âgées et les systèmes nationaux de protection, la CIDH a mis en évidence des situations de maltraitance physique, psychologique, sexuelle, patrimoniale et d'abandon dans des centres de long séjour dans plusieurs pays de la région. Dans son Rapport annuel 2024, la CIDH a de nouveau rendu compte de ces formes de violence, qui comprenaient des actes spécifiques de maltraitance physique et psychologique, l'incendie d'une maison de retraite, ainsi que des formes de violence patrimoniale, à travers la perte du pouvoir d'achat due à l'absence de revalorisation des pensions ou au travail informel de cette population.

La Commission souligne que l'éradication de toute forme de maltraitance – physique, psychologique ou économique – des personnes âgées nécessite de profonds changements culturels qui reconnaissent la valeur sociale des personnes âgées, combattent l'âgisme et favorisent des relations intergénérationnelles fondées sur le respect et la solidarité.

La Commission rappelle que les États ont l'obligation de prévenir les violations des droits humains dans le milieu familial ainsi que dans les institutions de soins. En particulier, les maisons de retraite doivent faire l'objet de réglementations spécifiques, d'inspections périodiques, de mécanismes de signalement accessibles et de systèmes de responsabilité efficaces, et garantir le respect de l'autonomie, de l'indépendance et de la volonté des personnes âgées, conformément aux instruments internationaux tels que la Convention sur la protection des droits de ces personnes.

À cet égard, la CIDH exhorte les États qui ne l'ont pas encore fait à adhérer à la Convention interaméricaine sur la protection des droits fondamentaux des personnes âgées et à élaborer des réponses globales permettant de prévenir, sanctionner et éradiquer toutes les formes de violence à l'égard des personnes âgées.

La CIDH est un organe principal et autonome de l'Organisation des États Américains (OEA) dont le mandat émane de la Charte de l'OEA et de la Convention américaine relative aux droits de l'homme. La Commission interaméricaine a pour mandat de promouvoir le respect et la défense des droits de l'homme et de servir, dans ce domaine, d'organe consultatif de l'OEA. La CIDH est composée de sept membres indépendants, élus à titre personnel par l'Assemblée générale de l'OEA et qui ne représentent pas leurs pays d'origine ou de résidence.

No. 122/25

8:00 AM