La CIDH a reçu des informations sur les droits humains lors de 19 audiences publiques régionales et nationales

21 novembre 2025

194e période de sessions

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Washington, DC — La Commission interaméricaine des droits de l'homme (CIDH) a clôturé sa 194e période de sessions, qui s'est tenue du 10 au 21 novembre. La semaine d'audiences publiques s'est déroulée à l'Université de Miami, à Coral Gables, en Floride, aux États-Unis, parallèlement au symposium interdisciplinaire Droits humains dans les Amériques : un examen du passé, du présent et de l'avenir.

Du 17 au 21 novembre, 19 audiences publiques en présentiel ont été organisées sur la situation des droits humains dans 14 pays et au niveau régional. La CIDH exprime sa gratitude au Programme des droits humains de l'Université de Miami pour avoir facilité la tenue de ces audiences, qui ont rendu possible l'examen d'un agenda vaste et urgent en matière de droits humains dans la région.

Parmi les thématiques centrales figurait la mobilité humaine, avec des défis transfrontaliers qui concernent les pays de toute la région, en particulier en ce qui trait à la protection des enfants, des adolescentes et des adolescents dans des contextes de déplacement. À cet égard, la CIDH a exprimé sa préoccupation face au contexte exposé par les organisations et a souligné l'importance de promouvoir des dialogues régionaux avec la société civile et les États, permettant de garantir les droits des enfants en situation de mobilité humaine.

La Commission a également analysé la situation en matière d'accès au logement et les répercussions des politiques fiscales aux États-Unis, soulignant la nécessité que les mesures adoptées garantissent l'égalité, la non-discrimination et des conditions de vie dignes. De même, des préoccupations relatives à la liberté d'expression ont été abordées, insistant sur l'importance de protéger le travail des journalistes et des médias face aux pressions ou aux restrictions susceptibles d'affecter le débat public et le renforcement de la démocratie en Argentine.

Outre ces questions, des situations liées aux droits des peuples autochtones et d'ascendance africaine ont été étudiées, et au Brésil, l'accent a été mis sur les personnes autochtones LGBTI. Il en va de même pour la violence à l'égard des femmes, des filles et des adolescentes, notamment les mutilations génitales féminines, où l'urgence de les protéger contre ces pratiques a été soulevée.

Les impacts du crime organisé au Pérou, l'usage excessif de la force, le rôle des personnes opératrices judiciaires, le recrutement d'enfants, d'adolescentes et d'adolescents et les mesures conservatoires prises à l'égard des personnes détenues dont le lieu de détention est inconnu au Venezuela ont également été examinés.

En ce qui concerne les massacres de Senkata et Sacaba, survenus en Bolivie en 2019, il a été souligné que l'annulation des procédures judiciaires liées à ces événements constituait une forme d'impunité et de revictimisation et mettait en péril le droit des victimes à la mémoire, à la justice, à la vérité et à la réparation.

Au cours de ce période de sessions, la CIDH a tenu une réunion en présentiel et ouverte avec la société civile, à laquelle ont participé des représentants d'au moins 25 organisations, afin d'aborder des questions urgentes relatives aux droits humains dans la région.

Dans le cadre du symposium sur les droits humains organisé par I'École de droit de I'Université de Miami, des spécialistes de différents pays ont dialogué avec la CIDH et le public sur un large éventail de questions prioritaires. Parmi celles-ci figuraient l'intersection des droits humains avec les institutions démocratiques et l'État de droit, la mobilité humaine, la justice en matière de logement, les sports, la justice de genre, la justice raciale et l'environnement.

À cette occasion, le rapport sur la violence à l'égard des peuples autochtones et d'ascendance africaine de la côte Caraïbe du Nicaragua a également été présenté, et des réflexions ont été menées sur l'impact de la corruption sur les droits humains et les défis à relever pour garantir la participation et la réparation des victimes. La Commission a également tenu une réunion avec des journalistes de l'État de Floride, au cours de laquelle le rôle de la CIDH et l'importance des audiences publiques ont été largement évoqués.

Lors de ses séances internes, la CIDH a tenu une réunion de haut niveau avec la Cour de justice des Caraïbes, au cours de laquelle la protection des groupes en situation de vulnérabilité a été traitée. Cet échange a fait partie du programme de travail conjoint 2025-2026, destiné à renforcer la coopération dans la région.

Conformément à son mandat, la CIDH a approuvé le rapport de pays sur la Colombie (résultat de la visite in loco de 2024). Elle a également tenu des réunions de travail sur les mesures conservatoires concernant la Colombie, le Guatemala et le Mexique, et a mis en avant la disposition des États à dialoguer et à convenir de mesures de protection.

En ce qui concerne le mécanisme des pétitions et des affaires, la Commission a approuvé deux rapports sur le fond : l'un relatif à l'usage de la force en Équateur et l'autre sur la propriété collective des peuples autochtones au Costa Rica. Elle a également analysé des mesures visant à rendre ses pratiques plus transparentes dans les affaires en phase de transition, dans le but de promouvoir le respect des recommandations formulées dans les rapports sur le fond et de donner une plus grande visibilité aux critères de publication ou de renvoi à la Cour interaméricaine.

La CIDH remercie également les États, les organisations de la société civile, les victimes et les membres de leur famille qui ont participé aux audiences publiques et aux réunions bilatérales. Leur présence contribue à un dialogue constructif permettant d'orienter les réponses nécessaires face aux différents défis en matière de droits humains dans la région. Dans le même temps, elle réitère aux États la nécessité de renforcer leurs réponses afin de garantir la protection effective des droits humains face aux défis persistants dans les Amériques.

Enfin, la Commission rappelle que, conformément à l'article 63 de son Règlement, les États doivent garantir la sécurité de toutes les personnes qui assistent aux audiences publiques et s'abstenir de toute forme de représailles.

L'enregistrement et toutes les informations relatives aux audiences publiques sont disponibles sur www.cidh.org et sur le compte officiel Youtube. Les images sont disponibles sur Flickr.

La CIDH est un organe principal et autonome de l'Organisation des États Américains (OEA) dont le mandat émane de la Charte de l'OEA et de la Convention américaine relative aux droits de l'homme. La Commission interaméricaine a pour mandat de promouvoir le respect et la défense des droits de l'homme et de servir, dans ce domaine, d'organe consultatif de l'OEA. La CIDH est composée de sept membres indépendants, élus à titre personnel par l'Assemblée générale de l'OEA et qui ne représentent pas leurs pays d'origine ou de résidence.

No. 240/25

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